lundi 6 mai 2013


QUELQUES PRATIQUES D'ENTREPRISES (2nde partie)

Dans la rédaction de mon mémoire sur le Made in France  je me suis intéressée à d'autres secteurs d'activité pour illustrer les pratiques des entreprises françaises en matière de communication sur le "Made in France".

BIC, une entreprise qui mise sur le "Made in France"





BIC est un des leaders mondiaux des articles de papeterie, briquets, rasoirs et produits promotionnels.
Une enquête réalisée en France en Février 2012 par Harris Interactive a montré que 60% des consommateurs ignoraient que BIC produit majoritairement en France (source : site internet BIC : http://www.BICworld.com/fr/homepage/homepage/).

BIC a donc décidé de communiquer sur l'origine de production de ses produits depuis juin 2012. La campagne marketing est assez provocatrice :"est-ce un exploit de fabriquer dans nos régions ?" ou "est-ce un exploit d'utiliser des produits fabriqués en France ?" ou "est-ce un exploit de choisir des produits fabriqués en France ?" ou pour finir "est-ce un exploit d'acheter des produits fabriqués en France ?".

Un texte explique ensuite que 70% des produits BIC utilisés quotidiennement sont fabriqués à Marne la Vallée, Boulogne sur Mer et Samer, Vannes et Redon et Longueil-Sainte-Marie et que cela représente 1 320 emplois industriels directs en France.

Cette publicité va prendre tout son sens dès 2013 notamment pour les briquets. En effet, la Commission Européenne a pris la décision de ne pas renouveler la taxe anti-dumping sur les briquets d’origine chinoise en fin d'année 2012.

BIC a pris acte de cette décision tout en argumentant que cette taxe anti-dumping mise en place en 1991, avait pour objectif, non pas de protéger l’industrie européenne des briquets, mais de mettre fin à la concurrence déloyale des briquets d’origine chinoise et que ce non renouvellement ne peut que favoriser les importateurs de briquets d’origine asiatique qui détiennent déjà plus de 70% en volume du marché européen.

Au-delà de l’anti-dumping, le Groupe BIC communique sur le non-respect des normes de sécurité en argumentant que depuis de nombreuses années, plus des 3/4 des modèles de briquets importés ne respectent pas les normes européennes de sécurité, au détriment d’une part de la sécurité du consommateur et d’autre part des fabricants qui ont investi massivement pour respecter ces normes.

BIC aura donc tout intérêt à communiquer sur l'aspect "Made in France" de ses briquets pour mettre en avant la sécurité des produits proposés aux consommateurs.


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